L'INFIRMIER FACE AUX RECITS
D'EXPERIENCE DE MORT IMMINENTE

 
Mémoire de fin d'études en soins infirmiers réalisé par Xavier RODIER,
Institut de formation en soins infirmiers de LIMEIL BREVANNES: Promotion 1994/97

Retour au Sommaire
Retour à Psi Land


D - RECHECHE ET EXPLOITATION

"La peur est la plus terrible des passions,
parcequ'elle fait ses premiers effets contre la raison;
elle paralyse le cœur et l'esprit . "
Rivarol.

D.1.- EXPERIMENTATION

D.1.1.- Entretiens et recueil des données

  Les entretiens se sont déroulés dans l'intimité des domiciles des témoins par rendez-vous préalablement fixé.

  La relaion de confiance s'est vite installée après que chaque expérimentateur ait pu évaluer le degré d'intérêt que nous portions aux E.M.I.

  Chaque entretien, après une brève présentation, a débuté par l'évaluation clinique de GREYSON et a duré environ 40 à 45 minutes.

  Le recueil ds données manuscrites s'est avérée aisée, chaque témoin ayant ete très coopératif et participatif.

  Les sept entretiens se sont déroulés sur une période de cinq semaines, fonction des emplois du temps de chacun.

D.1.2.- Dépouillement et classification

  Nous avons classés nos travaux comme suit :

- Visant le sujet :

1.- Score obtenu à l'échelle de GREYSON

2.- Première personne à qui est relatée l'E.M.I. et critères de sélection de la première personne par le témoin.

3.- Deuxième personne à qui est relatée l'E.M.I. et critères de sélection de la deuxième personne par le témoin.

4.- Répercussion induites par l'E.M.I.

- Visant le personnel soignat :

1.- Réaction globale des soignants observée par les témoins,

2.- Ressenti global des témoins face aux réactions des soignants,

3.- Repérer les circonstances de tentative du récit de l'E.M.I.

D.2.- ANALYSE

D.2.1.- Analuse des résultats

D.2.1.1. - Recherche de corrélation entre variable et causalité

- Visant le sujet :

1.- Score obtenu à l'échelle de GREYSON

NOM DES TEMOINS

Christel

Marie-A

Marie-B

Emmanuelle

Serge

Marco

Score

10

27

28

25

25

24

  Chaque témoin révèle un score supérieur à 7 l'évaluation de l'échelle de GREYSON. Score moyen : 23.15

  Nous sommes donc bien en présence de sujets relatant un récit d'expérience de mort imminente.

2.- Première personne à qui est relatée l'E.M.I. et critères de sélection de la première personne par le témoin.

NOM DES TEMOINS

Christel

Marie-A

Marie-B

Emmanuelle

Serge

Marco

1ère personne citée

Mari

Mari

Mari

Mère

 Ne le connaissait pas

Mère

 

 

  Nous pouvons aisément constater que la première personne à qui est relatée l'E.M.I. est le proche direct du témoin : conjoint lorsque le témoin est en couple, mère quand les témoins sont enfants.

  Cette personne est choisie en fonction du degré de confiance investi au fil de sa vie par le témoin. Le conjoint ou le parent est le proche confident, l'intime susceptible d'entendre et de recevoir le témoignage de l'expérienceur.

  La réaction des proches est mitigée, mais jamais négative ou réductrice, quant au récit de leur conjoint ou de leur enfant. La plupart n'y sont jamais revenus. Il semble que, malgré ce degré de confiance en place entre le témoin et son auditeur, ce dernier reste sceptique quant aux suites et à l'interprétation de ce qu'a vécu le sujet d'E.M.I.

  Cette tentative de récit auprès du proche reste quand même bénéfique, car elle constitue un repère dans la vie du témoin. Ainsi, lorsque l'intégration de l'E.M.I. s'avère difficile, selon " ces cycles ", le témoin peut alors trouver une personne compréhensive auprès de celui qui a été le confident de ce premier récit, lui permettant de trouver un peu de réconfort face à la solitude dans laquelle l'a plongée son expérience.

  Dans le cas de Serge, il n'a jamais pu en parler à sa femme et pour cause :

" ...quand je me suis vu au-dessus de mon corps, j'ai vu mes parents et ma femme penchés sur mon corps physique. Je pouvais ressentir et voir leurs sentiments, leurs pensées. Mes parents étaient malheureux, très tristes de me voir ainsi. Mais ce qui m'a choqué, ce sont les pensées de ma femme ; elle n'était en rien perturbée et semblait tout au contraire heureuse que je sois mort... Ma femme était contente que je sois mort... "

 

  Les relations entre Serge et son épouse étaient " dans la moyenne, avec des hauts et des bas, comme partout ". Mais comme nous l'avons vu, le sentiment de réalité profonde des E .M.I. est de nature à transformer la conviction des sujets. Ainsi, Serge acquit " le savoir " que son épouse ne l'aimait pas, mais il ne voulait pas y croire et, quelques années plus tard, ils se sont séparés. C'est seulement à ce moment que Serge a pu se décharger de son fardeau.

  Il s'est avéré par la suite que cette personne a elle-même été en contact avec des phénomènes paranormaux.

  Il est très probable que Serge aurait parlé à sa femme s'il n'avait perçu ses pensées. Il a préféré introjecter son expérience pour préserver sa famille et " attendre " trois ans sans en parler à personne.

  Aussi, nous sommes amenés à penser que le conjoint-confident est la personne cible des expérienceurs en attente de leur première tentative de récit.

  Le conjoint a le double intérêt suivant : marié, il ne peut rejeter définitivement l'expérienceur, et connaît son conjoint depuis longtemps pour pouvoir entendre et relativiser. Cette situation offre un bon compromis au témoin.

3.- Deuxième personne à qui est relatée l'E.M.I. et critères de sélection de la deuxième personne par le témoin

NOM DES TEMOINS

Christel

Marie-A

Marie-B

Emmanuelle

Serge

Marco

2 ième personne citée

Père

Psychothérapeute

Médecin de famille

Camarades d'école

 Cercle d'amis

Anthropologue

 

  Il est intéressant de noter que la deuxièm personne à qui est relaté le récit d'E.M.I. reste dans le cadre du degré de confiance accordé à l'auditeur. La recherche d'une écoute professionnelle apparaît clairement.

  C'est d'ailleurs une constante retrouvée chez les témoins. Le besoin de s'assurer qu'il n'est pas fou, de connaître la nature de leur expérience auprès d'un professionnel de santé le plus souvent des psychologues - reste très présent tant que le sujet n'est pas parvenu à l'élaboration de ses nouvelles mesures. Ce processus semble facilité ou freiné selon la réponse du professionnel.

  Ainsi, Marie-A se confiant à son psychothérapeute, s'est vu conseillé par celui-ci la lecture de " La vie après la vie " de R. MOODY. Marie-A a pu trouver les réponses dont elle avait besoin pour intégrer son expérience. La situation fut exactement la même pour Marie-B qui elle n'a " jamais rencontré de réelle difficulté à parler de son expérience, elle a toujours " eu la chance d'avoir des oreilles attentives et compréhensives en face d'elle ".

 

  Tout à l'inverse pour Emmanuelle, dont nous avons évoqué le cas dans notre cadre conceptuel et que nous avons eu la chance de rencontrer, ses difficultés ont été énormes. Elle a essayé de parler à ses camarades de classe de ce qu'elle avait vécu : coma, sortie hors du corps, voyage astral, rencontre de la lumière d'amour, de Jésus Christ. " Tout le monde m'a pris pour une folle ", nous a-t-elle confié dans le souvenir douloureux de cette époque. Face aux difficultés psychologiques éprouvées par Emmanuelle quant aux réactions de son entourage, elle s'est repliée sur elle-même et a dû changer d'école.

  Au travers du cas d'Emmanuelle, nous avons un exemple net des conséquences du rejet de l'entourage. Remarquons qu'à cet égard, Emmanuelle, échaudée par tant de réactions négatives, ne se sentait pas vraiment motivée par notre démarche au début. Il nous a fallu user de patience et de compréhension pour la rencontrer, en créant un climat de confiance par le bien fondé de notre démarche.

  L'évaluation de degré de confiance pouvant être accordé par le témoin à son possible auditeur est le souci majeur du témoin dans les premières suites de son E.M.I.

  Les réactions de rejet et de réduction enferment le témoin dans un processus de repli sur soi et sont particulièrement dévastateur. Ainsi, nous comprenons mieux qu'il faille 15 à 20 ans aux expérienceurs pour intégrer leur E.M.I.[48].

  Il apparaît clairement que plus tôt l'expérienceur a la possibilité de situer son expérience dans le champ d'un phénomène connu, identifié et non pathologique, plus tôt celui-ci rentrera dans son processus d'intégration.

4.- Répercussions induites par l'E.M.I.

NOM DES TEMOINS

Christel

Marie-A

Marie-B

Emmanuelle

Serge

Marco

Principaux changements

Harmonie avec la nature, moins matérialiste. La mort n'existe pas. Souci de l'autre. Estime de soi...

Harmonie avec la nature. Moins matérialiste. La mort n'existe pas. Souci de l'autre. Estime de soi

Harmonie avec la nature. Moins matérialiste. La mort n'existe pas. N'a plus d'idées suicidaires. Estime de soi...

Harmonie avec la nature. Moins matérialiste. La mort n'existe pas. Souci de l'autre. Estime de soi. Rêves prémonitoires...

 Harmonie avec la nature. Moins matérialiste. La mort n'existe pas. N'a plus d'idées suicidaires. Facultés psi. Estime de soi...

Harmonie avec la nature. Moins matérialiste. La mort n'existe pas. Relation à Dieu.

 

- Visant le personnel soignant :

  Dans cette partie du questionnaire, nous trouvons la justification de notre hypothèse. Ce qui pourra peut-être apparaître paradoxal puisque les questions 4 et 6, ( 4. Quelle a été la réaction du personnel médical et/ou paramédical face au récit de votre E.M.I. ? 6. Pensez-vous que cela aurait pu changer quelque chose si vous aviez parlé de votre E.M.I. à un(e) infirmier(e) comme nous le faisons actuellement ?) Visant des faits supputés réalisés (à savoir échange de propos sur l'E.M.I. entre le témoin et un soignant), ne se sont pas déroulés, de propos de témoins.

1.- Réaction globale des soignants observés par les témoins

NOM DES TEMOINS

Christel

Marie-A

Marie-B

Emmanuelle

Serge

Marco

Réactions constatées

N'a pas osé en parler

N'a pas osé en parler

N'a pas osé en parler

Prise en charge par un psy

 Autocensure personnelle

Non répertorié

  Seule Emmanuelle a pris la liberté de parler de son E.M.I. à une infirmière et nous connaissons maintenant le cheminement qu'elle a poursuivi dans la difficile intégration de son expérience.

  Pour les autres témoins, l'autocensure est la règle : " on va me prendre pour une folle ", " on va me croire fou ", etc. Cette autocensure, au regard du parcours d'Emmanuelle, nous apparaît comme parfaitement justifiée et nous explique par là-même pourquoi nous ne rencontrons pas de récits d'E.M.I. dans le milieu hospitalier dont nous connaissons l'attachement pathologique médical au corps obet.

  Marco n'a pas rencontré de soignants du fait du biais de son recrutement. Cependant son cas est extrêmement intéressant.

  En effet, il y a dix ans maintenant qu'il a vécu son expérience (score de 24 à l'échelle de GREYSON) et nous sommes seulement la troisième personne à qui il parle de son récit. " La solitude dans laquelle m'a plongé mon expérience ne m'a que très rarement été pesante...; je suis en harmonie avec la nature,... avec Dieu et l'univers... Mais c'est un véritable bonheur que de pouvoir parler avec vous aujourd'hui...cela me fait le plus grand bien ".

  Ici, le besoin de relater son expérience n'est pas aussi fort que chez d'autres témoins. Il semble que chez Marco la profondeur de son expérience lui ait ôté tout doute et incertitude quand à l'interprétation de son expérience.

  Ce qui est aussi le cas de Marie-B. Bien qu'elle n'ait jamais réellement eu de difficulté à pouvoir parler de son expérience autour d'elle, elle nous dit " ...j'avais besoin de vous rencontrer. Comme la vie est bien faite. En dix ans, vous êtes la troisième personne avec qui je peux réellement parler en profondeur de mon expérience ; et cela tombe à pique car depuis quelque temps, je sens que j'ai besoin de donner une nouvelle impulsion à la démarche de recherche de ma NDE. "

  Quand à Serge (psychologue et aussi infirmier diplômé d'état), en pleine étude de psychanalyse au moment de son expérience, suite à sa tentative de suicide, il s'est autocensuré en rationalisant son expérience : " Autoprojection de désirs inconscients et refoulés... Je savais pourtant parfaitement ce que j'avais vécu, mais c'était plus facile à vivre en la rejetant (son E.M.I.)... " En effet, qui pourrait vivre ouvertement à côté d'une personne dont nous aurions surpris les propos mortifères à notre égard, surtout quand il s'agit de votre conjoint ? Donc, cette réaction consciente de refoulement apparaît comme une mesure normale et logique de sauvegarde de l'entité familiale.

2.- Ressenti global des témoins face aux réactions des soignants.

  Comme nous venons de le voir, il ne peut y avoir eu de réactions de la part des soignants puisque les témoins n'ont pas osé parler de leur expérience.

  Les sujets d'E.M.I. n'ont pas jugé opportun et réalisable de faire le récit de leur E.M.I. face à la peur viscérale d'être pris pour un fou. Il s'agit là, pourrait-on penser, d'une projection de la part des témoins. Peut-on en être si sûr lorsque nous prenons le cas d'Emmanuelle ? Venant confirmer les propos de Serge : " ...nous sommes branchés, connectés. D'avance on sait si on peut en parler ou pas... "

  Cette réaction de peur semble en définitive, bien qu'elle participe à l'isolement du sujet, être un moyen de défense efficace d'un moindre mal face aux possibles réactions dévastatrices de l'entourage et évitant du même coup un risque d'inflation de l'expérience dans la vie du sujet (risque de se prendre pour un missionnaire ou un élu de Dieu)[48].

3.- Repérer les circonstances de tentative du récit de l'E.M.I.

  La situation clé est : LA RELATION DE CONFIANCE.

  Indépendante de tout lieu et circonstance, les témoins relatent leur réel plus facielement lorsqu'ils sont en confiance avec leur interlocuteur.

  C'est LA condition indispensable et le soignant ne pourra établir cette relation qu'en s'impliquant lui-même dans une démarche d'écoute sans jugement, ni a priori et préjugés.

  Toutes circonstances sont susceptibles d'être propices au recueil de témoignages, même les plus inattendues, comme nous l'avons vécu avec Tony (Cf. A.2.) pourvu que la relation de confiance soit instaurée.

D.2.1.2.- Confrontation avec les résultats attendus.

  La peur des réactions de l'entourage du sujet d'E.M.I. justifie à elle seule le fait que nous ne puissions retrouver d'expérienceurs en milieu hospitalier.

  Cependant, malgré l'approche et le contact que nous avons établis avec les témoins de notre recherche nous pensons que notre démarche n'aurait pu aboutir en milieu hospitalier face au manque d'adhésion général.

  Ce manque de participation, de confiance, n'aurait sans doute pas permis de retrouver des E.M.I. dans les services, tout au moins de manière significative.

  Nous restons convaincus que le manque d'informations des soignants sur les E.M.I. constitue l'obstacle majeur à la recherche des témoins, ayant pour conséquence, de fait, de minimiser les chances d'intégration des E.M.I. dans le vécu des expérienceurs.

D.2.2.- Confirmation au cadre conceptuel

  Notre démarche, par son approche clinique, cible bien le problème des expérienceurs :

- Difficultés des témoins à pouvoir assimiler leur expérience à un phénomène pourtant connu et répertorié,

- Difficultés des témoins à parler de leur récit d'E.M.I.,

- Manque de connaissance évident de l'entourage des témoins sur le phénomène des E.M.I.

  L'infirmier trouve la justification de notre démarche de par sa position centrale qu'il occupe dans le système de santé hospitalier.

D.3.- VALIDATION

D.3.1.- Confirmation ou infirmation de l'hypothèse

  " L'infirmier, dans le cadre d'une relation d'aide, pourrait permettre à un sujet d'E.M.I. de mieux intégrer son expérience ".

  Nous l'avons vu, c'est l'évaluation du degré de confiance envers le soignant déterminé par l'expérienceur qui permettra ou non aux soignants de pouvoir recueillir son témoignage.

  Ainsi, par son attitude ouverte, ses capacités d'écoute et d'observations, l'infirmier est à même, par le recueil d'un récit d'E.M.I., d'aider le témoin à intégrer son expérience.

- Que le patient ne se sente pas pris pour un fou.

- Que son récit ne soit pas réduit.

- Que le témoin trouve une oreille attentive à ses propos.

  Alors l'infirmier brisera ce processus d'isolement, permettant ainsi à l'expérienceur d'intégrer son E.M.I.

  Les difficultés de vie rencontrées par les sujets d'E.M.I. s'en verront alors nettement diminuées et raccourcis dans le temps.

D.3.2.- Solutions à envisager

  Les formes de difficultés graves ressenties par ls témoins, trouble de l'ajustement, dépression atypique chronique peuvent fair l'objet d'une prise en charge psychologique traditionnelle, pour peu que le psychothérapeute soit informé du processus des E.M.I.

  La forme de solution la plus simple à envisager reste la diffusion large des connaissances actuelles sur les expériences de mort imminente à tous les milieux susceptibles de retrouver des témoins d'E.M.I. : services d'urgences, de réanimation, cardiologie, neurologie, psychiatrie, soins palliatifs, services de long séjours, etc...

  Intégrer l'approche des E.M.I. dans la formation des infirmiers nous assurerait d'une réponse (verbale et non verbale) adaptée face au sujet d'E.M.I. qui, face à la solitude, lui permettait de commencer au plus vite l'intégration de son expérience. Nous pourrions faire ainsi l'économie de parcours de vies difficiles aux risques de troubles psychologiques importants pour le témoin.

D.4.- LIMITES DES RESULTATS

  L'impossibilité de mener notre recherche à l'hôpital, terrain cible de départ, ne nous permet pas de vérifier la présence de récits d'E.M.I. dans les secteurs visés.

  De plus ne connaissant pas la fréquence des E.M.I. en milieu hospitalier nous ne pouvons classer avec certitude les E.M.I. en tant que problème de santé publique, comme nous le soupçonnons.

D.5.- AUTRES PROBLEMES ET HYPOTHESES

  Nous connaissons bien l'attrait particulier des Français pour sa consommation immodérée d'antidépresseurs, qui lui, est bien un problème de santé publique.

  Par ailleurs, la France est considérée comme un pays mystique dans le monde (Histoire de Celtes, Clovis, Jeanne d'Arc, le Comte de Saint Germain, Sainte Thérèse de Lisieux, Notre Dame de Lourdes, etc... sans compter les monuments : les cathédrales, le Mont Saint-Michel, les eaux miraculeuses de Lourdes, les menhirs, les câteaux cathares, etc...).

  Ces deux constats revêtent les caractéristiques d'un syndrome de tension-extension spirituel comme le décrit Stanislav GROF[11].

  Notre système de santé, malgré les tempêtes, reste un des systèmes les plus performants. Nos techniques de réanimation, qui se veulent toujours plus efficaces et rapides, sont susceptibles d'arracher de plus en plus de personnes à cette frontière qu'on visité les expérienceurs.

  Dans cette extrapolation, nous pouvons imaginer qu'une enquête prospective sur les E.M.I. en milieu hospitalier serait riche de résultats propres à nous emmener vers un nouveau paradigme [in " Frontière ", revue scientifique Québecquoise de tranfert de connaissances sur la mort, dossier " les expériences de mort imminente ", hiver 1996, p.16].


Retour au Sommaire

Retour à Psi Land