L'INFIRMIER FACE AUX RECITS
D'EXPERIENCE DE MORT IMMINENTE

 
Mémoire de fin d'études en soins infirmiers réalisé par Xavier RODIER,
Institut de formation en soins infirmiers de LIMEIL BREVANNES: Promotion 1994/97

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A. INTRODUCTION

 

" ... l'attrait d'un mystère, c'est justement qu'il sollicite
notre propre potentiel imaginatif et créatif. "
Kenneth Ring, Projet Oméga.

A.1.- QUELQUES INDISPENSABLES PRECISIONS

  Ce travail de fin d'étude est fondé sur la logique suivante : dans le décret du 15 mars 1993 [ANNEXE n°.1] relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier, les soins infirmiers sont définis par leur nature technique, éducative et relationnelle. Leur réalisation tient compte de l'évolution des sciences et des techniques.

  Le thème de notre mémoire aborde la question de la mort et de la vie après la mort dans le temps et dans l'espace. Plus précisément, LE RECIT que rapporte une personne quand elle frôle la mort.

  L'absence de littérature infirmière sur le sujet a nécessité un important travail de recherche qu'il nous faut maintenant restituer. Cette recherche, qui n'est pas uniquement livresque, est aussi le résultat de nombreuses rencontres professionnelles, d'enquêtes de terrain, de conférences.

  Aussi, outre l'objet de notre recherche, ce document se veut être une base d'informations synthétiques fiables, dotée d'outils, de résultats exploitables, et accessibles à l'infirmier souhaitant prendre connaissance de la réalité clinique des expériences de mort imminente.

  Nous avons ainsi choisi de PARTIR DE CAS VECUS pour étayer nos propos. En effet, nous avons préféré PARTIR DU REEL pour bâtir une démarche de recherche plutôt que de lister des connaissances fastidieuses et abstraites, car nous pensons que ce qui est découvert et compris par soi-même est toujours plus efficient.

  Le terme usuel " Expérience de Mort Imminente " (E.M.I.), traduction littérale de l'américain " Near Death Experience " (N.D.E.) lancé il y a 20 ans par le docteur Raymond MOODY [20], désigne le moment où la mort est frôlée.

  Le terme " expérienceur ", anglicisme provenant d'experiencer, désigne la personne qui vit une telle expérience. Le terme " témoin " (ou sujet) est aussi utilisé. A ce jour, aucune traduction satisfaisante n'a été proposée.

  Le cheminement que nous allons suivre vous fera entrer de plein pied dans le monde des E.M.I., tel que nous l'avons découvert, tel que les expérienceurs le vivent.

  Aussi, afin de faciliter la lecture de ce document, il convient au préalable de se " débarrasser " de ses croyances, de ses a priori. Revêtir le manteau de la saine curiosité et de la logique, prendre le chemin de la recherche et de la connaissance, et ainsi, partir ensemble à la découverte d'un phénomène curieusement à la fois vieux comme le monde et nouveau pour nous :

LES RECITS D'EXPERIENCES DE MORT IMMINENTE

A.2.- MOTIVATIONS ET INTERETS DE LA RECHERCHE

  Il y a trois ans, venant d'obtenir mon certificat d'aptitude à la fonction d'aide-soignant (C.A.F.A.S.), j'entamais mes études en soins infirmiers, nouvelle étape du projet d'une vie.

  Sensibilisé par les personnes en fin de vie durant mes stages d'aide soignant, j'avais pour objectif d'orienter une partie de mes études sur le phénomène de la mort ; dans ses différentes approches : biologique, psychique, sociale et dans une de ses applications directes : les unités de soins palliatifs (U.S.P.).

  Un projet, une triple motivation :

- Un intérêt personnel doublé du sens commun ; puisque je suis mortel et que 75% des gens de notre société meurent à l'hôpital [39 p.16].

- Intérêt social doublé du sens personnel ; puisqu'au travers de mon activité, je fais œuvre utile auprès de mes semblables, tout en m'épanouissant et en me réalisant.

- L'intérêt professionnel est la somme du tout, son résultat tout au moins, puisque c'est une partie de ce cheminement de trois années, ainsi nommé " Mémoire ".

  Ainsi, ce projet, initialement axé sur l'appel des connaissances gravitant autour de la mort [Figure n°.1], vaste champ d'étude dont une vie ne suffirait à faire le tour, a vu son cheminement orienter par la rencontre d'un aide-soignant, Tony.

 

  Tony travaille dans une clinique, en orthopédie. Il " brancarde " les patients et nous nous sommes croisés dans les couloirs plusieurs fois. Un jour, alors que nous discutions, il m'emmena plus à l'écart, dans un fond de couloir désaffecté.

  Nous parlions de la réaction d'une patiente face au décès de sa mère et de sa difficulté à faire le deuil et, que d'avoir des croyances pouvait aider à surmonter sa peine. Mais dans le cas de la patiente en question, cela n'était pas le cas.

- D'ailleurs...

" D'ailleurs quoi ? ", me demandais-je alors qu'il m'entraînait vers ce lieu qui allait nous servir de recueillement confidentiel. Il avait déjà repris son récit.

 

" ...et cela pourrait être autrement si...

Bon, je te raconte. J'avais rendez-vous chez mon psychothérapeute et assez étrangement je me sentais pas très bien ce jour-là, j'étais passablement " énervé ", " speedé " même je dirai. Mais en fait ça ne me dérangeait pas trop, car il allait pouvoir constater dans quel état j'étais. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive depuis un moment, mais je suis électrique ces derniers temps. Aussi lorsque je suis entré dans son bureau et lui ai expliqué mon état, il m'a fait allonger sur son divan et m'a proposé une séance de relaxation.

Une fois installé, il m'a fait faire des exercices respiratoires. Presque instantanément, je me suis senti aspiré dans une espèce de tourbillon vertigineux, j'ai traversé le plafond, j'ai vu l'immeuble de dessus et me suis retrouvé heu... au ciel. Car c'est bien là, et vraiment pas ailleurs que je me trouvais. Je flottais dans le ciel. J'ai fini par m'approcher de nuages, les ai traversés et je me suis retrouvé sur un ponton, lui même posé sur les nuages. Au bout du ponton se trouvait un personnage qui me faisait des signes. Je m'en suis approché et ai reconnu... mon grand-père, décédé quelques mois plus tôt. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas été surpris de le voir ici. Il me faisait signe à grand bras de venir vers lui. J'avançais vers lui, et sans pouvoir l'expliquer, j'ai ressenti comme... je ne sais pas le définir exactement... comme une sorte de " non, il ne faut pas "... (aller le voir sous-entendu), comme une espèce de " Si j'y vais, je n'en reviens pas ". Je regardais autour de moi, là, perché sur ces nuages, avec tout en bas, la terre. J'ai décidé de m'en aller, j'ai sauté dans le vide (et je ne sais toujours pas pourquoi, mais je savais inconsciemment que je ne tomberai pas). Je me suis alors retrouvé en train de voler plus haut, vers un point étincelant. Il s'agissait d'une ville en fait. Une ville comme jamais je n'en n'avais vu : une ville transparente, toute de cristal et de lumière. Il en émanait une paix incroyable. Quelle beauté ! Plus je m'en approchais, plus je me sentais rempli de cette paix... C'est magnifique... Je suis rentré dans la ville, j'ai traversé des maisons en verre, j'ai croisé des tas de gens. Aucun ne s'est soucié de moi. Etais-je aussi transparent ? Ou invisible ? Pourtant je les ai tous bien vu. C'est alors que je me suis trouvé sur une place immense. La lumière semblait venir de partout à la fois, comme si chaque chose irradiait sa propre lumière. J'étais aussi rempli de cette lumière. Et cette paix ! Quelle paix. Nous sommes loin de notre paix sur terre. Rien à voir. Ici, tout est paix, beauté, lumière. Je me suis alors trouvé en face d'un trône. IMMENSE. Il me semblait être infini. Et sur le trône... eh bien... moi, je l'ai assimilé à DIEU. Je sais que ça peut paraître fou, mais j'ai rencontré Dieu. Je ne pouvais voir sa face mais je pouvais communiquer avec lui. C'était d'ailleurs étrange comme sensation. Lorsqu'il me " parlait ", c'était comme si il était en moi. Je lui ai posé plein de questions sur moi, sur la vie et la mort, pourquoi il est si dur de vivre sur terre, pourquoi tant de gens sont malheureux, pourquoi tant de souffrances... enfin toutes les questions qu'on aimerait poser à Dieu. Ce qu'il y a de terrible dans cette histoire c'est que je sais qu'il a répondu à toutes mes questions, mais à mon retour sur terre, je n'avais plus aucune réponse. Volatilisées. Et pourtant, je sais parfaitement que j'ai toutes les réponses. Quelle frustration ! Donc, après avoir conversé avec Dieu, il a étendu sa main au dessus de ma tête. C'est alors que je me suis senti littéralement traversé d'une énergie indescriptible. Remplie d'amour... de l'amour pur. Celui que personne ne connaît. Quelle Force ! Quelle Puissance ! Quelle Energie ! Je n'étais qu'un réservoir empli et traversé par cet amour ; cette énergie me faisait redescendre vers la terre. Aucune résistance possible ; " j'étais ce courant d'énergie ", je ne voulais pas partir, mais impossible de résister à cette force. Je voyais la terre, Paris, le quartier, l'immeuble, j'ai de nouveau traversé le plafond et j'ai réintégré mon corps... ",

A.3.- INTERROGATIONS SUR LE ROLE INFIRMIER FACE AUX SUJETS RELATANT UNE EXPERIENCE DE MORT IMMINENTE.

  Nous voici donc confrontés d'emblée au phénomène, tel que nous l'avons rencontré et tel qu'il se présente couramment : surprenant à entendre et hors du commun, et laissant perplexe, tant Tony rayonnait d'authenticité. En effet, que penser, que dire ou répondre ? Comment se positionner ?

  Est-ce mystique ou religieux, ou s'agit-il d'un trouble psychique [36 p.19] ?

  Est-ce le résultat de pratique de yoga ou tibétaine [6, 18], ou encore de pratiques de méditations orientales [7, 10] ?

  Est-ce que ce sont des expériences psychédéliques [11], des troubles neurologiques ou physiologiques ?

  Car chacune de ces approches est susceptible de produire des états de conscience modifiée capable de produire toutes sortes de projections d'images, de sensations très fortes, de contenus " à caractère religieux, mystique et ésotérique ", pouvant sur certains point [11], recouper les expériences de mort imminente. Donc...

  Que faut-il entendre, que devons-nous comprendre derrière tous ces propos ?

  Et de plus, nous nous trouvions face à un constat pour le moins troublant.

  C'est, en fait, la troisième personne que nous rencontrons en quelques mois, dont le deuxième soignant, qui nous parle de ces " histoires de lumière, rencontre de décédés et autres récits extraordinaires ".

 

Est-ce que ces gens aussi ont vraiment frôlé la mort ?

 

  Notre première rencontre fut celle de Monsieur T., 73 ans, hospitalisé en chirurgie, pour une jéjunectomie, en juin 1993. Un matin, lui demandant pourquoi il était si souriant, (et il avait une mine radieuse), lui qui se laissait agoniser depuis quelques jours, fatigué de cette vie disait-il. Las d'avoir enduré, heureux d'avoir donné aussi, il ne faisait plus rien pour vivre. Monsieur T. en avait décidé ainsi.

  " - Je suis pressé d'aller les rejoindre ", dit-il, nous montrant le plafond du doigt. " Ils m'attendent aussi avec impatience... Ils sont venus me le dire ". Et il avait une mine radieuse, " ... prêt à partir ", disait-il.

  Et au grand étonnement du médecin, pour qui tout se passait bien jusqu'à maintenant, Monsieur T., un beau matin est " parti ". Décédé d'une A.E.G. fulgurante.

  Monsieur T. s'était confié à nous ce matin-là durant la toilette.

  " Oh oui ! J'étais assoupi et j'ai senti une présence, chaude et douce. Quand j'ai ouvert les yeux, je les ai vu, là devant moi. Deux êtres de lumières. " Votre femme vous attend ", m'ont-il dit, " Tout va bien ".

  Nous avons parlé de sa foi, de sa vie, de cette étape, ce processus, fin et sens de sa vie dans lesquels il se trouvait.

  C'est en fait un heureux hasard, car nous venions juste d'avoir un enseignement sur les 5 étapes du deuil, dont nous devons les travaux au Dr Elisabeth KÜBLER-ROSS, [15, 16, 17].

  Et Monsieur T. est serein, d'une paix contagieuse. Nous avons juste eu à nous laisser " porter ". Monsieur T. ne dit plus rien. Il respire brièvement. Nous lui tenons la main, assis sur une chaise à son côté. Monsieur T. demande une gorgée d'eau, s'humidifiant les lèvres une dernière fois. Trois quart d'heure s'écoulent ainsi, nous avec lui, lui avec nous, ensemble, dans la conscience de cette atmosphère indescriptible où la mort faisait son œuvre, et nous étions surpris que cela ne soit pas plus désagréable, douloureux, ni triste ni plus déchirant. Simplement serein, en paix, ensemble. Et lors de trois grandes inspirations et expirations, dans un dernier souffle, Monsieur T. nous a quitté.

  Ce fut la première personne que nous ayons vu mourir, la première mort à laquelle nous étions confronté, le premier accompagnement que nous faisions. Ce fut un grand moment dont nous gardons un chaleureux souvenirs.

  La deuxième personne ayant attiré notre attention sur ce phénomène est Louis. Louis. Est infirmier depuis 14 ans. Il travaille dans un service de réanimation intensive, dans un hôpital parisien, depuis 5 ans ; depuis qu'il a fait cette expérience, il a choisi la " réa " pour pouvoir en rencontrer " d'autres comme lui ".

  "- Heureusement que j'ai ce boulot (d'infirmier), car j'ai pu aller en réa, dans le service même où j'ai fait ma N.D.E. J'ai raconté au réanimateur ce que j'avais vécu, que sur le moment je lui en ai beaucoup voulu de m'avoir ramené, mais que maintenant ce n'est plus grave... Il n'en croit pas un mot et me répète sans cesse que c'est mon choc temporal qui m'a dérangé les circuits. Mais de toute façon, la plupart me considèrent comme un peu farfelu...

En tout cas, moi, des expérienceurs, j'en ai rencontrée quelques uns en réa, contrairement à ceux qui ne voient rien. C'est normal, ils sont négatifs par avance. Et quand on fait une N.D.E., on le sait ça, si l'autre, en face, il va nous faire enfermer ou pouvoir nous écouter... "

A.3.1.- Problématique de base

  Il m'apparaît donc, et l'exemple de Louis nous en donne une claire démonstration, que la discrétion des expérienceurs soit liée, pour une grande part, à la difficulté de réceptivité des personnes qu'ils rencontrent. Comme nous le dit Louis " ...on le sait ça, si l'autre, en face, va... pouvoir nous écouter... ".

  En regard de cette situation, se définit la problématique de base dans l'approche des E.M.I.

  Elle est constituée d'une part, par un ensemble de discours réducteurs, symbolisant le plus souvent un désir existentiel de réponse à une angoisse de mort (elle-même frappée du " Tabou ") [2] et, de l'autre par la capacité du soignant à entendre ce qui pourrait lui être dit sans tomber dans le piège de la réduction.

  Dans cette problématique, l'approche des E.M.I. est pratiquement toujours abordé sous le même angle : " C'est parce que..., ou cela est dû à..., c'est sûrement ci... ou ça... ", bref, tout propos prompts à remplir le trou béant de notre peur archaïque de la mort, coupant court à tout échange constructif, nous ®assurant ainsi d'un l'endemain éternel e, par là, nous faisant faire l'économie d'une réflexion sur nous même remise à plus tard.

A.3.2.- Problématique théorique.

  La problématique théorique trouve donc son expression dans la capacité du soignant à aborder les E.M.I. dans une démarche clinique [1, 7, 10, 29] (basée sur l'observation), plutôt qu'à leur trouver une interprétation (donner une explication), leur donner une raison d' " être ou ne pas être ".

  Ce repère, comme une forme de frontière entre sciences et croyances [48], nous permettra de progresser dans une démarche observable, mesurable et reproductible, donc garant de la validité de nos résultats.

  Cheminant, voici les questions que nous nous sommes posés :

- a quoi correspondent ces " histoires ", a quelles références littéraires font-elles appel [4, 5, 18, 47] ?

- n'est-ce pas uniquement le propre des mourants et des gens qui frôlent la mort que d'avoir ces ... visions ? [16, 16, 17, 20].

- Ce phénomène est-il si répondu, quelle est sa fréquence ?

  S'est ainsi posé le besoin de répondre à d'autres questions :

- comment dois-je aborder ces histoires ?

- a quelles références scientifiques font appel ces propos ?

- dans quelle discipline les classer : Psychiatrie, Neurologie, Sciences cognitives, Psychologie, Théologie, Paranormal ?

- cela relève-t-il du pathologique ou bien un quelconque phénomène social inexpliqué ?

- dans quel cadre de référence situer ce phénomène ?

- comment aborder ce problème face à un patient ?

  Compte tenu que 75% de la population française meure à l'hôpital, que nos techniques de réanimation se veulent de plus en plus efficaces, nous avons certainement une grande probabilité, durant notre carrière de professionnel d'infirmier, de rencontrer à nouveau ce genre de récit.

  De plus, l'infirmier dans le cadre de son rôle propre [Annexe n°.1], art. 1, 2, 3 et 9 du décret du 15 mars 1993, trouve la justification de l'étude de l'approche clinique des E.M.I.

  Il nous apparaît donc nécessaire d'aborder l'étude de ce phénomène afin de :

- savoir définir une expérience de mort imminente,

- être capable de situer les E.M.I. dans un cadre conceptuel,

- connaître et pouvoir repérer les éléments plaidant en faveur d'une E.M.I.,

- être capable d'identifier les troubles associés aux E.M.I.,

- savoir élaborer des soins infirmiers adaptés et personnalisés aux personnes relatant une expérience de mort imminente et, en tant que de besoin, souffrant de ces troubles.

  Voici l'hypothèse de travail que nous avons élaborée, comme axe de recherche et guide de notre démarche :

  " L'écoute active de l'infirmier, dans le cadre d'une relation d'aide, face à un patient relatant un récit d'expérience de mort imminente, pourrait permettre à ce dernier de mieux intégrer son expérience dans son vécu ".

A.4.- HYPOTHESE TRANSITOIRE

  " L'écoute active de l'infirmier, dans le cadre d'une relation d'aide, face à un patient relatant un récit d'expérience de mort imminente, pourrait permettre à ce dernier de mieux intégrer son expérience dans son vécu ".


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