LES CONTES DE PEOC'H : le petit poussin

Critique de la critique

Gazette Fortéenne, Editions de l’Oeil du Sphinx, août 2002, ISBN 2-914405-10-3

Résumé : nous essaierons de voir que la critique (au titre satirique) du travail de M. Péoc'h, paraît n'être fondée que sur des informations parcellaires et un raisonnement inapproprié. L'auteur de ce travail semble en effet avoir négligé l'aspect documentation (en l'occurrence une thèse de doctorat d'état) d'une part, et l'aspect statistique d'autre part. En effet, l'aspect statistique ne consiste pas à sélectionner quelques graphiques appropriés à son raisonnement, mais à comparer quantitativement les résultats obtenus selon un protocole défini, à ce que le hasard permet d'attendre de ce protocole ( essai témoin / expérimentation réelle ). Enfin, s'il existe une possibilité de biais ( " effet de bord " supposé ), encore faut-il que la critique sur cette base soit pertinente au regard du protocole utilisé. Nous démontrerons ici que ce n'est pas le cas.

 

Introduction

 

Cet article se réfère principalement à l'article de Monsieur Damien Triboulot(1) , visant à invalider, sur la base d'une argumentation scientifique, la démarche du Dr René Péoc'h dans son expérimentation relative aux rapports entre un Tychoscope et des poussins conditionnés à reconnaître celui-ci comme leur mère.

Je n'avais, à ce jour, jamais eu l'intention de m'intéresser outre mesure à cette critique ; la raison en étant le ton, sans ambiguïté, polémique. Mais il y a quelque temps, mon opinion m'a été demandée ; il m'a donc fallu plancher un peu.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je me permettrai juste de rappeler succinctement en quoi consiste ce type d'expérimentation.

Depuis longtemps le hasard est utilisé en parapsychologie. Il a d'abord permis (et c'est toujours le cas) de choisir des cibles de manière aléatoire ou de générer des processus mécaniques aléatoires comme des jets de dés. Ces systèmes mécaniques étant lents, l'arrivée de l'électronique a permis de réaliser des systèmes beaucoup plus performants par lesquels des milliers de tirages aléatoires peuvent être réalisés en des temps très courts. Ces matériels ne cessent d'ailleurs d'être perfectionnés. D'autre part, l'expérimentation humaine pose toujours des problèmes variés allant de la psychologie du sujet, jusqu'à ses dispositions pour le truquage. L'expérimentation animale, bien que posant de nouveaux problèmes, permet de s'affranchir d'un certain nombre de ces difficultés humaines, mais encore faut-il savoir stimuler les animaux.

C'est sur la base de ces considérations que le Dr Péoc'h a réalisé ses premières expérimentations dans le cadre de son doctorat de médecine(2) , en utilisant un tychoscope pour mettre en évidence d'éventuelles facultés psi chez des poussins.

Un tychoscope est un petit appareillage (conçu à l'origine par l'ingénieur Pierre Janin), se déplaçant sur roulettes, dont les mouvements (déplacements rectilignes et virages) sont commandés de manière aléatoire par une électronique. Cet objet est de petite taille, ce qui permet de l'utiliser avec des poussins, après leur avoir fait croire qu'il est leur mère (phénomène d' " imprégnation " chez les oiseaux, mis en évidence par l'éthologue Konrad Lorentz).

La première expérimentation du Dr Péoc'h, en 1985(3) , visait donc à définir comment le mouvement, normalement aléatoire, d'un tychoscope pouvait être perturbé par la présence de poussins captifs sur le bord du périmètre de jeu de l'appareil. De fait, le comportement du tychoscope s'est trouvé modifié ; c'est ce que montre sa thèse.

Une critique est apparue en 1995 sous la plume de M. Triboulot, prétextant un biais, " l'effet de bord ", susceptible d'invalider les résultats de M. Péoc'h. C'est de cette critique que j'entends discuter dans cet article.

 

L'analyse statistique de M.Triboulot

 

Sur la base d'une simulation à l'aide du générateur pseudo-aléatoire(4) d'un ordinateur de type PC, la critique entend montrer que l'usage d'un cadre délimité induit un " effet de bord " rendant le comportement du tychoscope non aléatoire. L'ensemble de l'explication tient dans un paragraphe dans lequel on trouve " [&ldots;] dans son mouvement aléatoire, le mobile rencontrera forcément un bord. Etant stoppé par ce bord et ne pouvant aller plus loin, il sera obligé de rebrousser chemin. Il se crée donc dans cette zone un amas de déplacements qui donne l'impression que le mobile est attiré par le bord. "

Ceci veut donc dire que :

1. le mobile rencontre forcément un bord

2. ne pouvant aller plus loin, il rebrousse chemin

3. puisqu'il rebrousse chemin, il y a un amas de déplacements à cet endroit parce qu'il est attiré par le bord

4. ce comportement implique l'existence d'un biais dans le protocole de M. Péoc'h.

En fait, on ne voit là qu'une série d'affirmations argumentées par 4 tracés arbitrairement choisis. Leur interprétation n'étant basée que sur l'impression visuelle qui s'en dégage ; à aucun moment on ne nous gratifie d'une quelconque valeur numérique. En fait M. Triboulot a appliqué la méthode reprochée (à tort) au Dr Péoc'h, qui consiste à choisir uniquement les quelques tracés qui correspondent à son explication. Ils sont de plus fort mal choisis. En effet, tout d'abord M. Triboulot ne conteste pas ainsi la caractéristique aléatoire du Tychoscope.

La cage ne change pas de position au cours d'une expérimentation. Si donc nous considérons les 4 graphiques de M. Triboulot, ils ne peuvent - au cours d'une séance - ne représenter qu'un tracé aléatoire sur lequel personne n'aurait relevé d'effet significatif. Ce résultat va à l'encontre même de la démonstration que souhaite effectuer M. Triboulot.

Voici (Fig.1) ce que permet d'obtenir la juxtaposition de ces 4 graphiques. On pourra facilement extrapoler à la juxtaposition de 100 graphiques de ce genre.

Fig.1 juxtaposition des tracés

 

Ma simulation statistique

 

Dans un souci de rigueur, j'ai donc repris la simulation sous Excel, réalisée par M. Triboulot. Malheureusement, il devient compliqué d'utiliser ce logiciel pour simuler la méthode utilisée par M. Péoc'h, car - ne se contentant pas d'impression visuelle - celui-ci comptabilise le nombre de cases, de 1 cm de côtés, en bordure du périmètre, parcourues par le tychoscope sur plus de 0.25 mm.

Il s'agit donc là d'un traitement que j'ai renoncé à réaliser sous Excel, au profit d'un petit logiciel en Pascal permettant d'analyser plus facilement le parcours du tychoscope, et de conserver l'ensemble des résultats.

Ces simulations ont été faites sur la base des indications trouvées dans la thèse de Doctorat de René Péoc'h, c'est-à-dire qu'une séance est constituée de 100 essais, chaque essai étant constitué de 150 déplacements du tychoscope. Chaque déplacement est constitué d'une rotation aléatoire de 0 à 2 Pi radians, et d'un parcours rectiligne de 0 à 0.20 m. J'ai par ailleurs utilisé le périmètre défini par M. Triboulot : un rectangle simulé de 1.60 m de long et 1 m de large.

Enfin, en cas de besoin, j'ai arbitrairement choisi de considérer l'emplacement du poussin en haut à gauche du cadre.

 

Ces résultats sont présentés de la manière suivante :

 
- Pour chaque essai : 1 fichier du type texte, dont le nom indique le numéro de l'essai ( de 001 à 100 ). Il contient les caractéristiques du déplacement du tychoscope, pour une abscisse à l'origine de 800 ( le cadre fait 1600 mm de long ), et une ordonnée à l'origine de 500 ( le cadre fait 1000 mm de large ). Ces caractéristiques sont :

- Le numéro de l'essai ( de 0 - position à l'origine -, à 150 - déplacements - );
- La longueur du déplacement ( en mm );
- L'angle de rotation ( en radians );
- La position résultante en abscisse;
- La position résultante en ordonnée.

 - La surface simulée (Fig. 2) est découpée de la manière suivante.

Fig. 2

- Pour la séance : le fichier (texte) regroupe les résultats des 100 essais :

- Avec, pour chaque essai :

- Numéro de l'essai,
- Nbre de cases parcourues dans la zone 1
- Nbre de cases parcourues dans la zone 2
- Nbre de cases parcourues dans la zone 3
- Nbre de cases parcourues dans la zone 4
- Nbre de cases parcourues dans la zone 5
- Nbre de cases parcourues dans la zone 6
- Nbre de cases parcourues dans la zone 7
- Nbre de cases parcourues dans la zone 8
- Le nbre de cases parcourues dans les zones 8 + 1 + 2 + 3 ( Surface 1 )
- Le nbre de cases parcourues dans les zones 4 + 5 + 6 + 7 ( Surface 2 )
- Le rapport ( Surface 1 ) / ( Surface 2 ) ( 100 si ( Surface 2 ) = 0 )
- Le nbre de fois (cumulées) où ( Surface 1 ) a été plus parcourue que ( Surface 2 )

- En fin de fichier :

- Nbre de cases parcourues dans ( Surface 1 )
- Nbre de cases parcourues dans ( Surface 2 )
- Rapport des 2 surfaces
- Nbre de fois que ( Surface 1 ) a été parcourue
- Le Ki2 correspondant, compte tenu qu'on s'attend à ce que ( Surface 1 ) soit parcourue autant de fois que ( Surface 2 ), c'est-à-dire 50 / 50.
- La probabilité associée au Ki2 ( on choisit couramment, dans ce genre d'expérimentations, que l'hypothèse du hasard est rejetée au seuil de 5% ). Si p est inférieur à 0.05, on pourra estimer que le mouvement du tychoscope n'est pas représentatif d'un comportement au hasard.

Pour être le plus explicite possible, j'ai choisi de reproduire en Annexe 1 chacun des 100 tracés obtenus avec ce logiciel en Pascal.

Pour cet exemple de séance, le fichier resultat.txt , que je reproduis en Annexe 2 (voir plus haut la définition de son contenu), nous permet de quantifier le comportement du tychoscope.

Simulation Pascal

 
analyse globale :
nbre cases dans 8, 1, 2, 3 : 1480
nbre cases dans 4, 5, 6, 7 : 1455
rapport = 1.017

 
nbre de 1/2 surfaces parcourues coté poussins : 54
Ki2 = 0.320
p = 0.572

Cette simulation permet donc d'établir le comportement normal d'un tychoscope lorsqu'il respecte un processus aléatoire, puisque la probabilité qui lui est associée est supérieure à 0.05 (5) .

Pour en revenir à la simulation de M. Triboulot, M. Péoc'h aurait obtenu des effets significatifs en raison d' " effets de bords " dus à son protocole (le terrain de jeu de l'appareil). De la même manière que dans la critique discutée ici, on pourrait choisir quelques tracés identiques à ceux choisis par M. Triboulot. Mais on se sera aperçu aisément qu'ils sont loin de constituer un tracé type. D'autre part, l'ensemble des 100 tracés montre ( et ce sont bien 100 tracés qui constituent un essai, et non pas 4 ou 5 judicieusement choisis), à l'évidence, un comportement au hasard.

 

Les affirmations de la critique

 

Cette simulation permet de reprendre les affirmations de Monsieur Triboulot :

- " le mobile rencontrera forcément un bord "

Dès le départ, nous trouvons là une affirmation sans réel fondement. En effet, les tirages ( de longueurs et d'angles ) étant aléatoires, rien n'autorise à prétendre que le tychoscope touchera " nécessairement " un bord. En fait, tout dépendra des caractéristiques des essais ( nombre de déplacements, taille du périmètre ) ; ce n'est en aucun cas une nécessité. Voici un exemple, obtenu dans une autre simulation, pour lequel la trajectoire obtenue n'a aucun contact avec le bord de la surface. J'ai même obtenu des simulations pour lesquelles aucun des 100 tracés n'atteignait l'un des bords (Fig. 3).

Fig. 3

- " Etant stoppé par ce bord et ne pouvant aller plus loin, il sera obligé de rebrousser chemin "

Admettons donc que le tychoscope touche un bord. Là encore, il peut fort bien continuer son chemin sans pour autant " rebrousser " chemin. En voici l'exemple (Fig. 4) extrait de notre essai.

Fig. 4

- " Il se crée donc dans cette zone un amas de déplacement ..."

Les simulations montrent que c'est loin d'être le cas, le tychoscope simulé pouvant même atteindre plusieurs bords du cadre dans le même essai. Avec le précédent, en voici un deuxième exemple (Fig. 5) :

Fig. 5

On voit nettement que le tychoscope peut se déplacer, après plusieurs contacts avec le bord, sur une longueur sans donner d'impression d'amas.

- " ... qui donne l'impression que le mobile est attiré par le bord "

Aucune impression de ce genre ne peut se justifier sur la plupart des tracés (Fig. 6) obtenus (et nous en avons deux centaines en annexes !).

Fig. 6

En fait, les affirmations citées ne sont basées que sur du visuel relatif à quelques tracés choisis. Ce n'est pas ce qu'on appelle une statistique. C'est bien sur ce point qu'achoppe le raisonnement présenté par M. Triboulot.

En fait, lorsqu'on simule un déplacement aléatoire en suivant le protocole de M. Péoc'h, ce n'est pas 2 ou 3 tracés qu'il s'agit d'observer, mais 100 essais de 150 déplacements correspondant chacun à 2 tirages aléatoires. Ensuite, si on veut faire une statistique, il est nécessaire de sortir sa calculette.

 

La simulation de M. Triboulot

 

Mais on pourrait objecter que le logiciel utilisé dans ma simulation présentait lui-même, disons, un biais.

Pour répondre à cela, j'ai repris le logiciel utilisé par M. Triboulot, sous Excel. Son traitement ne présente pas de difficulté puisque, à partir d'un fichier Excel nous pouvons récupérer les positions simulées et leur appliquer le même type d'analyse à l'aide du logiciel précédent ( il ne travaille plus sur des tirages aléatoires qu'il peut générer, mais sur les données extraites des fichiers Excel ).

Reste donc à effectuer 100 essais successifs pour obtenir la simulation présentée en Annexe 3.

Le traitement des données, permet d'obtenir les résultats présentés en Annexe 4., dont voici la conclusion.

Simulation Excel

analyse globale :

nbre cases dans 8, 1, 2, 3 : 6539
nbre cases dans 4, 5, 6, 7 : 7478
rapport = 0.874

nbre de 1/2 surfaces parcourues coté poussins : 49
Ki2 = 0.020
p = 0.888

L'obtention de ces tracés, puis de cette probabilité ( > 0.05 ), réalisés à l'aide du logiciel de M. Triboulot ( qu'il propose lui-même, sur le site internet, de fournir à la demande ), alors qu'elle est utilisée par celui-ci pour montrer un biais introduit par un supposé " effet de bord ", met en évidence un comportement normalement aléatoire du tychoscope.

 

Les propositions d'expérimentations de M. Triboulot

 

Pour conclure son article, M. Triboulot se permet quelques suggestions, que nous allons, après avoir joué avec les chiffres, nous permettre de reprendre.

 

Première proposition : " même expérience que celle réalisée par le Dr Peoc'h mais sans poussin "

Cette proposition est des plus étonnantes. Comment Monsieur Triboulot a-t-il obtenu les données du problème qu'il a voulu traiter ? La thèse de médecine du Dr Péoc'h est pourtant disponible comme tout travail universitaire. Comment a-t-il pu manquer les indications de tracés témoins effectués par Monsieur Péoc'h ? ( page 31 de la thèse : " Un tracé témoin avec la cage vide (sans poussin) est effectué juste après chaque expérience avec poussin ". De fait, les résultats " témoins " sont présentés au même titre que les tracés " avec poussins " tout au long de la thèse ). L'analyse statistique d'un événement n'est pas le fait de s'émerveiller devant cet événement, mais de le comparer à ce que permet d'attendre le hasard. Il était donc indispensable à M. Péoc'h de réaliser ces tracés sans poussins ; ce qu'il a fait.

La raison de cette proposition de M. Triboulot paraît donc évidente : à la rédaction de sa critique, il ne connaissait pas (n'avait pas lu !) la thèse du Dr. Péoc'h, ni aucun autre de ces articles d'ailleurs.

Que peut-on donc faire de cette proposition ?

 

Deuxième proposition : " même expérience avec poussin mais dans une salle de dimension très grande (salle de sport par exemple) afin de limiter l'"effet de bord" et en évitant de mettre le poussin au bord. "

Troisième proposition : " expérience en mettant le poussin au milieu du cadre de façon telle qu'il ne puisse pas gêner la progression du mobile ; par exemple en le suspendant au dessus du cadre ( si le déplacement du mobile peut être gêné par le poussin, on obtient une singularité du même type que l'effet de bord et un surcroît de déplacement au niveau du poussin). "

Ces deux propositions peuvent être traitées simultanément. Nous avons vu précédemment, qu'en sortant sa calculette, on peut aisément démontrer que sur une surface, la méthode d'analyse utilisée permettra d'obtenir un comportement normalement aléatoire du tychoscope. Puisqu'il apparaît que ce supposé " effet de bord ", base de la critique discutée ici, n'introduit pas de biais, ces propositions n'apportent rien de concret.

Ainsi, il serait sans aucun doute préférable de trouver, dans un premier temps, une piste de biais (une critique pertinente) dans l'expérimentation initiale (celle de M. Péoc'h) avant de se lancer dans un nouveau protocole n'apportant pas l'ombre d'une assurance. Ou alors c'est au contradicteur de prendre le risque de ces expérimentations pour le moins hasardeuses.

 

Conclusion

 

Trop souvent, sous prétexte de l'affirmation " c'est à celui qui prétend quelque chose, d'apporter la preuve de ce qu'il prétend ", nombre de " sceptiques " font l'économie d'une investigation rationnelle du travail qu'ils critiquent. La tirade est assénée, et le dossier refoulé. Reconnaissons ici que Monsieur Triboulot a pris le risque d'aller plus loin que de se contenter d'un jeu de mots.

Cet article ne vise d'ailleurs pas à démontrer qu'un effet de bord n'existe pas. Il vise à montrer, que la critique de M. Triboulot, fondée sur des impressions visuelles sans analyse statistique, n'est aucunement fondée. En effet, ce " supposé effet de bord " - existant ou n'existant pas - ne perturbe pas le caractère aléatoire du déplacement normal du tychoscope dans les expérimentations menées par le Dr Péoc'h, et nous avons vu que la simulation de M. Triboulot lui-même permet de le mettre en évidence.

 

 

Pierre Macias

http://PsiLand.org

 


1. " Les contes de Péoc'h : le petit poussin ", Damien Triboulot, Les Cahiers Zététiques n°.5, Hiver 95-96 - page web : http://www.zetetique.ldh.org/poussin.html

2. Thèse de doctorat en médecine de René Péoc'h, " Mise en évidence d'un effet psychophysique chez l'homme et le poussin sur le tychoscope ", Université de Nantes, U.E.R. de médecine et techniques médicales de Nantes, année 1985-1986. On pourra consulter cette thèse sur internet à l'adresse : http://psiland.free.fr/savoirplus/theses/theses.html#RenePeoch

3. Depuis, le Dr Péoc'h a été l'auteur de plusieurs publications, dont : " Psychokinetic Action of Young Chicks on the Path of An Illuminated Source ", JSE, Volume 9: Number 2, 1995. Abstract : " We tested the possible psychokinetic influence of 80 groups of 15 chicks on a randomly moving robot carrying a lighted candle in an otherwise darkened room. In 71% of the cases, the robot spent excessive time in the vicinity of the chicks. In the absence of the chicks, the robot followed random trajectories. The overall results were statistically significant at p < 0.01." JSE : (http://www.scientificexploration.org/jse.html) ou " Psychokinèse animale et humaine ", Bulletin de la Fondation Odier, 2, 23.

4. Un tirage aléatoire peut être représenté par un lancé de dés (parfaits). Lorsqu'on lance un dé (parfait), chaque numéro a autant de chance que n'importe quel autre d'être obtenu. De la même manière si on jette une pièce (parfaite), le côté pile a autant de chances de " sortir " que le côté face. Dans un ordinateur, les tirages aléatoires sont constitués de " 0 " (pile par exemple), et de " 1 " (face pour notre exemple). Mais dans la machine, le résultat " 0 " ou " 1 " est le résultat d'un calcul. Ce résultat est représentatif d'un comportement " au hasard ", mais comme il s'agit d'un calcul, on l'appelle " pseudo-aléatoire ".

5. Il ne s'agit pas ici de dire que le calcul est plus ou moins proche du seuil défini. On ne peut en aucune manière prétendre que plus " p " est proche de 0.05 et plus il ferait apparaître une anomalie. Ce calcul fait exclusivement référence à un seuil : si on est au-dessous du seuil, le résultat est significatif. Si on est au-dessus du seuil, le résultat n'est pas significatif. On pourra consulter le site : http://rfv.insa-lyon.fr/~jolion/STAT/poly.html