Le naufrage du TITAN

Morgan ROBERTSON

CORSAIRE ÉDITIONS

janvier 2003

ISBN 9782910475147

( aux éditions Corsaire )

MORGAN ROBERTSON (1861-1915)

LE NAUFRAGE DU TITAN

Traduit de l’anglais par Marc FAVRE

Préface de Caroline FAVRE, Introduction d’Olivier MENDEZ, Rédacteur en chef de Latitude 41, publication de l’Association Française du Titanic

MORGAN ROBERTSON, est né le 30 septembre 1861 aux Etats-Unis, à Oswega dans l’état de New York. Fils d’un capitaine navigant sur les grands lacs. Il a déjà la mer dans le sang et ce ne fut donc pas une surprise quand en 1877, à l’âge de seize ans, il s’enfuit pour s’engager dans la marine marchande. Après avoir navigué sur les grands lacs, puis il parcout bientôt le monde et quand il quitte la mer en 1886, il a le grade de second. Il se consacre à l’écriture et à de nombreuses activités, toutes liées à sa passion de la mer. Morgan Robertson est mort le 14 mars 1915 à l’hôtel Paladin à Atlantic City, dans le New Jersey, où on l’à retrouvé devant une fenêtre ouverte, en train de contempler l’océan.

Écrit quatorze ans avant le plus grand désastre maritime civil de tous les temps, ce livre fut publié pour la première fois en 1898 sous le titre Futility par M.F. Mansfield, dans l’Illinois, aux Etats-Unis. À la suite du naufrage du Titanic survenu le 14 avril 1912, le livre fut réédité sous le titre Le Naufrage du Titan par Mac Lure magazine et le Metropolitan magazine de New york.

Il est étrange de constater que Le Naufrage du Titan, œuvre de pure fiction, fascine le public plus que tout autre histoire écrite sur le naufrage lui-même. Seul le lecteur pourra dire si le récit est une incroyable prémonition, ou simplement la prédiction faite par Robertson, de ce qui pourrait arriver si des changements n’intervenaient pas dans les lois et des règles de navigation qu’il jugeait archaïques, de l’époque.

S’il est un livre mythique pour les passionnés de l’histoire du Titanic, c’est bien Le Naufrage du Titan. La présente édition a été réalisée avec l’aide et le soutien historique de l’Association française du Titanic, qui se réjouit de lire enfin une version française de qualité, cent deux ans après la première publication de Futility aux Etats Unis

.Association Française du Titanic. 7, rue Blaise Pascal 78320 Le Mesnil-Saint-Denis

 

« C’était la plus grande embarcation voguant sur les flots et la plus prestigieuse création de l’homme. Toutes les sciences et tous les corps de métiers connus de notre civilisation avaient contribué à sa construction et assuraient sa maintenance... Insubmersible, indestructible, il transportait le nombre minimum de chaloupes qu’exigeait la loi. »

C’est ce qu’écrivait en 1898 Morgan Robertson, dans ce roman d’une extraordinaire intensité.

Écrit quatorze ans avant le plus grand désastre maritime civil de tous les temps, ce livre fut publié pour la première fois en 1898 sous le titre Futility par M.F. Mansfield, dans l’Illinois, aux Etats-Unis. À la suite du naufrage du Titanic survenu le 14 avril 1912, le livre fut réédité sous le titre Le Naufrage du Titan par Mac Lure magazine et le Metropolitan magazine de New york.

Il est étrange de constater que Le Naufrage du Titan, œuvre de pure fiction, fascine le public plus que tout autre histoire écrite sur le naufrage lui-même. Seul le lecteur pourra dire si le récit est une incroyable prémonition, ou simplement la prédiction faite par Robertson, de ce qui pourrait arriver si des changements n’intervenaient pas dans les lois et des règles de navigation qu’il jugeait archaïques, de l’époque.

Écrivain de la fin de l’ère victorienne, Robertson exprime ses préoccupations mais aussi celles de son époque. Une certaine pointe d’antisémite ainsi qu’un dédain yanckee envers les Britanniques nous choquent aujourd’hui.

L’histoire en demeure attachante, retraçant le parcours d’un marin dont la petite Myra viendra éclairer le destin. Ce récit d’un amour perdu décrit surtout le combat d’un homme seul face à une société aveuglée de préjugés.

Futilité, Le naufrage du Titan, livre non-réédité et non traduit en français pendant une grande partie du siècle, resurgit enfin, faisant naître en nous une troublante curiosité.

 

voir Dossier TITANIC


Extrait de Science Frontières n°57, novembre 2000

LE NAUFRAGE DU TITAN

 

«75.000 tonnes de masse brute fonçant à travers le brouillard à la vitesse de 15 mètres par seconde, étaient venus s’encastrer dans un iceberg.»

Une nuit d’avril, le Titan, chef-d’oeuvre de la technologie et de l’orgueil humains, un navire long de 243 mètres, filant à 25 noeuds, transportant 3.000 passagers, doté de 3 hélices, s’éventre sur un iceberg, en plein brouillard, lors de sa première traversée de l’Atlantique. 2.000 victimes disparaissent dans les eaux glacées...

Heureusement il ne s’agit que d’un roman-catastrophe, mais ça vous rappelle peut-être quelque chose ?

Non, son auteur, Morgan Robertson, ne s’est pas inspiré du naufrage du Titanic : il l’a anticipé.

Son livre, au titre original de The Futility, paraît en 1898. La tragédie du Titanic aura lieu 14 ans plus tard, en 1912. Les coïncidences entre le récit de Robertson et l’événement réel sont plus qu’étonnantes. Le Titanic mesurait 271 mètres, filait à 23 noeuds, transportait près de 3000 passagers, était doté de 3 hélices, et coula par une nuit d’avril, en plein Atlantique, emmenant dans les ténèbres 1500 victimes...

Alors évidemment, on ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit là d’un cas extrêmement clair de prémonition, Robertson n’a rien imaginé, il a «vu», 14 ans plus tot, la catastrophe. Les comptes rendus de la vénérable Society for Psychical Research regorgent de tels témoignages de personnes ayant eu la vision d’une catastrophe prochaine. Mais Roberston en a fait un livre, ce qui donne bien plus de poids à son expérience et à son récit.

Mais parmi les spécialistes de la question, comme par exemple Bertrand Méheust en France (cf. entretien dans SF n°45), il n’est pas tout à fait certain qu’il s’agisse réellement de voyance : depuis la fin du XIXème siècle, les grandes nations se livraient à une course effrénée au gigantisme nautique, au mépris des régles de sécurité les plus évidentes (la presse s’inquiétait depuis longtemps du si petit nombre de chaloupes de secours embarquées). Et le Titanic lui-même n’était que l’aboutissement, le summum, d’une lignée de navires titanesques. Robertson, qui fut marin avant de devenir écrivain, n’aurait-il pas pu simplement coucher sur papier ce que beaucoup redoutaient depuis longtemps ?

Jusqu’ici il était difficile de se faire un avis sur pièce, car le fameux roman n’avait jamais été traduit en français. Ouf, l’oubli est enfin réparé, grâce à l’initiative des Presses de Valmy. Les 120 pages du livre se dévorent d’une traite, en suivant les péripéties du marin Rowland, acteur impuissant du drame un siècle avant Leornado Di Caprio...