5 novembre 1990: le creux de la vague

Robert ALESSANDRI

disponible chez l'auteur, 81 rue Auguste Blanqui, F-13005 Marseille, France

1995


UN LIVRE A LIRE ABSOLUMENT !

 

Sous l'égide du CERPA ( Centre d'Etudes et de Recherches sur les Phénomènes Aérospatiaux ), Robert Alessandri édita un ouvrage qu'il considère "maudit". Après s'être éloigné du CERPA et avoir créé I.N.H.EVIDENCE ( Association d'étude des manifestations d'Intelligences Non Humaines), R. Alessandri propose aujourd'hui une réédition, corrigée, de cet ouvrage qui concerne la fameuse vague d'observations du 5 novembre 1990.

 

Pourquoi cet ouvrage est-il "maudit" ? Tout simplement parce que personne, ou presque, n'en a parlé. Je dois rappeler ici qu'il existe plusieurs méthodes éprouvées pour nuire à un ouvrage dérangeant. La première est de prétendre, sur un ton assuré, que l'auteur est fou et que ce qu'il écrit n'a par conséquent aucun intérêt. La seconde est d'affirmer tout aussi péremptoirement que l'ouvrage est si rempli d'erreurs qu'il est vain de perdre son temps à en citer une seule à titre d'exemple. La troisième méthode, de loin la plus efficace, est de ne rien dire. S'il existait une conspiration du silence en ce qui concerne l'ufologie, c'est bien chez les ufologues eux-mêmes qu'il faudrait la rechercher et j'en sais quelque chose pour en avoir été personnellement victime à plusieurs reprises... ( Combien de mes ouvrages les "spécialistes" ne m'achètèrent-ils pas pour n'en jamais parler ? ) L'ouvrage de M. Alessandri fut envoyé aux ufologues qui considèrent qu'une formidable armada d'OVNI fut à l'origine du phénomène du 5 novembre 1990, à savoir MM. Joël Mesnard, Franck Marie et Jean Sider. Aucun n'en a parlé publiquement, mais tous ont exercé des pressions diverses afin que son auteur cesse d'écrire dans le bulletin du CERPA!

 

Le livre de Robert Alessandri a ceci de dérangeant qu'il démontre plusieurs choses. D'abord -et c'est l'essentiel- c'est que le 5 novembre 1990 un magnifique phénomène lumineux causé par la rentrée atmosphérique d'un étage d'une fusée russe engendra une foule de témoignages dont plusieurs auteurs firent une vague d'observations OVNI. Au point que les ufologues publièrent sur ce sujet d'impressionnants volumes de papier. Mais Robert Alessandri démontre deux autres choses, beaucoup plus importantes à mes yeux. D'une part, que le SEPRA et plus particulièrement M. Velasco, a fait preuve, dans cette affaire, d'une incompétence insigne qui montre assez clairement pourquoi on lui a confié le poste de haute importance (!) qu'il occupe (le SEPRA n'est même pas cité dans un ouvrage de 350 pages édité par le CNES à l'occasion de ses 30 ans d'existence et la signification exacte de son sigle n'est même pas connue de M. Velasco lui-même! ). D'autre part, Robert Alessandri montre que la plupart des témoignages des gens, s'ils sont relativement précis, n'en sont pas moins "colorés" en fonction de ce que croient avoir vu ces témoins. Dans certains cas, même cette "coloration" prend une telle importance qu'il aurait été impossible d'identifier le véritable objet qu'elle masque s'il n'y avait pas eu les autres nombreux témoignages. Bref, chacun dit sa vérité, chacun décrit ce qu'il a cru voir, mais chacun brode aussi dans une proportion variable selon les individus.

 

Enfin, Robert Alessandri montre qu'un ufologue qui a fait un énorme travail d'enquête sur le sujet peut parfaitement arriver à des conclusions fausses parce qu'il se laisse essentiellement guider par ses idées préconçues. Ses critiques de l'ouvrage de Franck Marie sont, sur ce point, extrêmement précieuses.

 

Outre un excellent exposé relatif aux rentrées atmosphériques d'objets artificiels, l'ouvrage de Robert Alessandri, intitulé "5 novembre 1990: le creux de la vague" (disponible chez l'auteur, 81 rue Auguste Blanqui, F-13005 Marseille, France, au prix de 80 FF + 15 FF pour envoi ) contient d'intéressantes données statistiques qui sont là pour montrer qu'à l'inverse de beaucoup d'ufologues, l'auteur sait se servir de cet outil mathématique et ne lui fait pas dire n'importe quoi.

 

J'ajoute, car cela devient rare, que l'ouvrage n'est pas hérissé de fautes d'orthographe comme d'autres pourtant édités dans une optique particulièrement commerciale.

 

Marc Hallet,